VIVE LE CROSS
Départ de cross Attuech - Lézan, janvier 2013
Qu’ils sont beau nos champs de cross !
Et combien de champions actuels ou passés (toutes disciplines confondues) ont débuté en courant dans la boue, demandez à notre Stéphane Diagana National et à bien d’autres.
Et pourtant, le cross reste le mal aimé de l’athlé par nos « instances du haut ».
J’ai toujours un peu en travers de la gorge le coca cola que nous a offert le président de la fédé en guise de champagne pour fêter notre médaille d’argent par équipe aux championnats du monde de Boston en 1992.
A l’époque j’étais plus vif (à plusieurs points de vues) et notre regretté Camille Vialle (entraîneur national) m’avait ramené à la raison en m’affirmant que seuls 3 évènements majeurs retenaient l’attention de la FFA, les Europe, monde et JO, évènements d’été bien sur. C’est bien normal, c’est dans l’ordre d’importance mais le cross reste une épreuve de masse des plus jeunes aux vétérans et nous avons la chance d’avoir le Challenge Raphaël Pujazon dans notre département qui donne un intérêt supplémentaire aux courses des jeunes.
Alors, dans le débat (qui n’existe pas pour l’instant et pourtant Claudy Benoît a mis les pieds dans le plat), « faire ou ne pas faire courir les plus jeunes dans des courses en ligne », moi je pense qu’il faut faire attention de ne pas dénaturer la course. Pour les enfants la course est faite d’un départ et d’une arrivée; ils savent qu’il y a un premier et un dernier. Dans les écoles du Gard, les enfants courent 2x5’ ou dans une autre formule, ils courent 3’ pour des CP et jusqu’à 7’ pour des CM2 et s’inscrivent dans des contrats de distance en fonction de leur allure (7 contrats de 8 à 14 km/h). Les écoliers ne doivent pas présenter un certificat médical, nous devons leur apprendre à respecter les règles de la course d’endurance pour atteindre leur objectif et on leur parle d’optimisation d’allure. Dans le cadre scolaire je n’ai rien inventé (je suis un ETAPS mis à la disposition des écoles). Mon rôle est d’éduquer et de faire passer ma pédagogie. Au final, l’objectif est atteint ou pas, les règles sont relativement simples, les enfants savent s’ils ont couru à 8, 9, 10…km/h.
Au niveau fédéral, faire courir les plus jeunes sur une course en ligne devient une « faute grave » sauf si on met en place un « kid cross » avec comme formule de base, 2 courses de 400m en intercalant un lancer de vortex. Il ne doit pas il y avoir de classement.
Je ne comprends pas le but de ces décisions, d’une part des courses de 400m sont plus violentes qu’une de 800m ou 1000m et d’autre part l’absence de classement laisse les enfants dans une grande frustration comme si on voulait leur laisser croire qu’ils n’ont pas couru.
N’ayons pas peur des cross et des courses d’endurance en général pour les plus jeunes, faisons confiance à nos éducateurs et entraîneurs pour les préparer à ce type d’effort. Assurons-nous que les distances soient adaptées et je pense, que dans ce cadre là, courir à partir de 6/7 ans, n’est pas une ineptie. Nous avons prouvé dans le cadre du challenge Pujazon depuis 15 ans que nous savons dynamiser le cross dans l’esprit sportif et en respectant les grandes règles pour accompagner les enfants dans les catégories des plus jeunes.
VIVE L’ATHLE ET VIVE LE CROSS
Sportivement
Thierry Pantel