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Denis Alcalde, la passion à 80 ans
Posté le mercredi 11 décembre 2013 par René Reboul :: 11922 Vues :: 9 Commentaires :: Article Rating :: Portrait de Femmes, d'Hommes  

Je vais débuter mon propos par une phrase du philosophe Pierre-Henri Tavoillot qui me semble coller à l’être sage dont j’ai modestement tenté de retracer la carrière

« …Cela n’empêche pas certains de figurer, une fois retraités, en tête des classements des personnes les plus admirées des Français (en compagnie d’autres « vieux », comme le furent l’abbé Pierre ou soeur Emmanuelle). Pourquoi ? Sans doute parce qu’ils nous montrent que la compétition n’est pas tout et qu’il peut y avoir une vie après la concurrence et la performance. Voilà qui peut rassurer : notre époque ne déteste pas tant la vieillesse que ce qu’elle implique d’étroitesse ou de solitude ; elle admire au contraire le retrait, le recul et la hauteur de vues. Ainsi, arrêter de grandir ne signifie pas forcément décliner et mourir ; on peut aussi élargir sa pensée et approfondir son être. Et il y a tant à faire pour se réconcilier avec le monde, avec les autres et avec soi qu’une vie, même plus durable, y suffit rarement. »

 

 

                                                    

Aujourd’hui je me suis aventuré à écrire quelques lignes sur un personnage que vous êtes nombreux à connaître et à apprécier. Ce n’est pas facile de parler d’un Monsieur tel que lui, tant sa carrière a été riche au niveau sportif, au niveau émotionnel et niveau des nombreuses et belles rencontres qui ont emmaillé et ensoleillé sa longue vie d’athlète.

Son nom est Denis ALCALDE, nous venons de fêter le 12 octobre dernier à Ribaute les tavernes ses 80 printemps, et ce jour là j’ai vu sur le podium un homme ému, ému par sa famille les coureurs à pied qui était autour de lui pour célébrer avec lui le pas franchi dans une nouvelle décennie celle de la catégorie V5.

Et oui il a 80 ans notre Denis, il est né très exactement le jeudi 12 octobre 1933 dans un joli village méditerranéen à St Bauzille de Putois dans l’Hérault, c’est de ce village qu’il garde le goût de nos beaux paysages du sud de la France, c’est la qu’il a grandit au contact de la nature, au calme et pour lui l’heure de la retraite venu il était hors de question de s’enfermer dans une ville au milieu de la circulation, il lui fallait de l’espace, il lui fallait la nature, il lui fallait le grand air, ces raisons l’ont guidé vers Ponteils une commune des hautes Cévennes.

« La course à pied c’est encore aujourd’hui une curiosité personnelle pour savoir entre autre comment réagit la « carcasse », pendant que d’autres cultivent leur jardin ! »

 

 

 

Ce qui est dit sur les Denis

Si vous avez déjà pris le temps de regarder les autres portraits que j’ai retracé, vous devez savoir que j’aime regarder le lien du prénom avec les individus et en règle générale ce qui est dit colle assez bien aux personnages dont j’ai retracé le parcours avec plaisir. Après quelques recherches sur le prénom Denis je me sens conforté dans l’idée que le choix d’un prénom n’est pas anodin, je vous laisse le soin de faire votre propre opinion sur ce que j’ai trouvé.

 

Denis a une forte personnalité qui tend à en imposer tant par son magnétisme que par son apparence réservée, ainsi que son souci de paraître ou d'impressionner. Tour à tour introverti et extraverti, sociable, c'est un homme attachant, charmant, qui a besoin de plaire et d'être aimé.

Souvent courtois, il a du tact, mais il lui arrive de commettre des erreurs... Il est élégant et raffiné et peut être esthète, à moins qu'il ne se contente d'apprécier les plaisirs de ce monde. La gourmandise est un de ses péchés mignons.

Le sentiment prend une place importante dans sa vie et il est souvent marqué, en bien ou en mal, par sa famille. 

Denis ne fuit pas les responsabilités. Sa volonté est forte, même s'il connaît parfois l'hésitation. Lorsqu'il est animé par une motivation, il est capable d'aller jusqu'au bout du parcours qu'il s'était tracé. Exigeant, autoritaire et directif, Denis est aussi susceptible d'avoir, sous des dehors calmes, des accès de colère lorsque l'on s'oppose à ses désirs ou que l'on fait montre d'iniquité. Orgueilleux, il donne l'impression d'être sûr de lui-même, déteste la médiocrité et les bassesses. Aussi, sensible à son image de marque, n'accepte-t-il guère l'échec et fait-il en sorte de se dépasser ou de se surpasser : n'est-il pas le meilleur ? Enfant, il est actif, indépendant et son sens de la liberté est exacerbé. Il a horreur des contraintes, se montrera facilement indiscipliné et s'opposera…

 

La vie de Denis en dehors du sport

En novembre 1956, il fût appelé sous les drapeaux pour son service militaire qu’il effectuera à Carpiagne un camp militaire de l'Armée de terre française situé au sud de la ville de Marseille, puis dans l’Oranie une région de l’ouest algérien, avant d’être libéré en janvier 1959 après un peu plus de deux ans de bons et loyaux services.

 

Côté professionnel Denis se retrouve de 1951 à 1955 dans l’académie de Montpellier ou durant ces 4 années l’Ecole Normale le formera à la carrière d’instituteur.

De 1955 à 1966, il est nommé à Gignac tout d’abord comme instituteur en CP puis ensuite comme Professeur d’Enseignement général des collèges, c’est durant cette période qu’il prendra un congé forcé afin de rejoindre l’armée française…

De 1966 à 1974 il est nommé à Béziers au bord du canal du Midi ou je l’imagine volontiers le soir venu suivre les traces de Paul Riquet qui au XVII siècle a réussi à mener à terme l’idée de réunir la Garonne à la Méditerranée.

Puis ensuite il y a eu la Nouvelle Calédonie ou il part enseigner à La Foa, puis à Nouméa de 1974 à 1980, une période très enrichissante pour Denis, une période ou il fera la connaissance d’Alain Lazare qui a connu un parcours sportif national et international comme marathonien il sera champion de France à deux reprises en 1983 (2h12’51’’) puis en 1986 (2h14’14’’), Alain qui participera également à deux olympiades celle de Los Angeles en 1984, puis celle de Séoul en 1988 avait comme mentor et comme entraîneur Denis Alcalde.

Durant cette période ou il séjourna sur le Caillou des courses pédestres et des Marathons furent organisés grâce à la volonté de notre Denis National.

Enfin de retour sur le continent Denis se retrouvera tour à tour de 1980 à 1988, à Lodève, puis à Beaucaire et enfin à Villeneuve les Avignon.

 

 

Denis le sport et ses clubs successifs

Est il utile de vous dire qu’il a pratiqué le football. Comme beaucoup d’enfants il s’est retrouvé crampons aux pieds avec un groupe de copains à courir sur une pelouse, il pratiquera aussi le cyclisme en amateur et le Pentathlon militaire.

Il découvre l’athlétisme à l’E.N Montpellier avec Guy Reboul, qui créera quelques années plus tard l’Eveil Mendois, et participe à sa première foulée la même année, le virus est inoculé.

Denis signera sa première licence FFA en 1951 au club de l’ASPTT Montpellier, ou il décrochera son premier titre par équipe il restera ainsi adhérant du club de la capitale Languedocienne jusqu’en 1960 ou il rejoindra l’AS Béziers puis en ensuite le BAC.

Le moment est venu pour lui d’aller voir ailleurs ce qui s’y passe, à 17000 kilomètres de Béziers il pose le pied sur un archipel d’Océanie situé dans l’océan Pacifique la Nouvelle Calédonie. Il prendra une nouvelle licence dans un club de La FOA une commune française située dans la Province Sud, puis ensuite il rejoindra la J.S Vallée du Tir un club multisports de Nouméa la principale ville portuaire de Nouvelle Calédonie chef-lieu de cette collectivité d’outre-mer.

Après six années passées sous le soleil du Pacifique avec un climat extraordinaire (pour en être persuadé il suffit de regarder les records de température enregistrés à Nouméa 37 °C pour les maximales et 13,5 °C pour les minimales) Denis est revenu pratiquement à la source tout au moins dans le Sud de la France pour se licencier en 1981 sous les couleurs du Foyer Rural Maubec Vaucluse, avant de rejoindre en 1999 sont club actuelle l’ACN Anduze.

 

Le palmarès de Denis

Il parait superflu après une aussi longue carrière qui l'a vu remporter de multiples titres sur piste en cross et sur route en France, en Afrique du Nord, en Nouvelle Calédonie et en Nouvelle Zélande de rappeler que ce qui suit est un échantillon des nombreuses et belles victoires obtenues par notre désormais « papy Denis ».

 

Cross.

Sa première victoire c’est en tant que militaire qu’elle lui revient à Carpiagne il devient champion militaire 1er niveau. Toujours pendant sa carrière militaire ou il prend une licence en Algérie au Gallia Club d’Oran en 1958 et 1959, un club multisports qui avait été fondé en 1906 et qui s’est éteint en 1962 après l'indépendance de l'Algérie, sous les couleurs du GCO Denis allait remporter le tour pédestre de Bel Abbés, celui d’Oran et terminer 2ème à Djenien Mesquine.

Il a été 3ème des championnats de France Ufolep de cross aux Sables d’Olonne devant un certain Guy Texereau, un athlète qui portera le maillot tricolore à 55 reprises, dont sur trois olympiades en 1960 à Rome, en 1964 à Tokyo et en 1968 à Mexico.

Denis a notamment été sacré 11 fois champion du Languedoc en cross-country et il s’est régulièrement classé entre la 2ème et la 10ème place aux Interrégionaux notamment à Béziers en 1968 ou il termine 3ème.

Son meilleur classement au national de cross c’est une 20ème place, et malgré le temps qui passe Denis pratique le cross avec plaisir c’est ainsi que nous le retrouvons classés en 2006 sur le parcours de l’hippodrome des Noues, à Challans en seconde position en V4, puis en 2008 à l’hippodrome de Bellevue-le-Forêt à Laval à la 3ème place.

 

Piste.

Pas bien grand par la taille, Denis s’est néanmoins imposé comme l’un des hommes fort de l’athlétisme, il était un coureur talentueux à la belle foulée ample, une foulée qui lui a permis de battre de nombreux record du Languedoc entre 1960 et 1974.

9’35’’4 au 3000m steeple, 8’30 au 3000m, 14’30 au 5000, 31’06’’ au 10000m en 1972, 1h04’47’’ au 20km piste en 1970, 18km572 sur l’heure sur piste en 1970 !

A partir de 1974 il s’attribuera les records sur les mêmes distances en Nouvelle Calédonie.

Avant de s’envoler vers le pacifique, il aura obtenu deux titres interrégionaux sur 5000m et 1000m et dans sa mémoire il se souvient avoir terminé à la 2ème place du 10000m interrégional disputé sur la piste du stade Marcel Rouvière à Nîmes derrière un certain Bernard Faure, commentateur sportif auprès de Patrick Montel pour les grands rendez-vous de l’athlétisme sur TF1.

 

Route.

C’est une histoire d’amour qui uni Denis à la route, une histoire d’hommes, une histoire de passion, une histoire de passionnés.

Il bat le record du Languedoc sur 35km route en 1969 dans un temps de 2h37’et 23 secondes, en 1973 pour le 1er Marvejols Mende il prend la 3ème place, puis la 2ème en 1974 en 1h25, à ce jour il a participé 27 fois à cette grande classique nationale dont il a contribué à sa renommée.

Marathonien de la première heure, à une époque vers la fin des années 60, où ils n'étaient qu'une douzaine de quadra à disputer les championnats de France. En 1973 il termine sur la 3ème marche des championnats de France de Marathon dans un temps de 2h38’08’’  ce jour la il a été devancé par Fernand Kolbeck de l’ASPTT Strabourg un coureur qui a marqué l’histoire du Marathon Français dans les années 70, il a représenté la France aux JO de Munich en 1972, puis à ceux de Montréal en 1976, je pense pouvoir dire qu’il est le marathonien qui a permis de démocratiser la distance de 42km195. A la deuxième place une autre légende de l’athlétisme Sylvain Cacciatore de l’AS Aix les Bains qui remportera entre autre le marathon de Paris en 1980.

Denis fût ensuite capitaine de l'équipe de France de marathon en 1974 lors de la Coupe d’Europe de Marathon une confrontation opposant des athlètes italiens, allemands, tchécoslovaques et Français sur un circuit tracé à Angers. Ce jour là Denis terminera 9ème, 2ème Français en 2h28’.

Toujours sur la route, mais en Nouvelle Calédonie, Denis sera champion et recordman sur Marathon de 1975 à 1980.

Il sera membre de l’équipe de Nouvelle Calédonie pour les jeux du Pacifique Sud à Nouméa en 1976, puis à Papeete en 1978, il participera au championnat du Pacifique Sud à Suva qui est la capitale des Fidji sur les disciplines allant du 5000m au 10000m et au marathon avec comme principal adversaire, mais néanmoins ami, Alain Lazare.

Parmi ses souvenirs, il y a aussi la 2ème place lors du Marathon de Wellington en Nouvelle Zélande en 1976, il y a aussi sa victoire en 1978 sur la route qui relie La Foa à Nouméa sur une distance de 114 km qu’il couvrira en 10h50, puis sa victoire au marathon international de Nouméa en 1984 dans la catégorie V2, puis sa victoire en France en Ardèche sur le marathon Vals les Bains / Privat en 1983, puis……………….

 

Le trail.

Une discipline récente à la fédération Française d’Athlétisme, mais une discipline qui a de suite accroché notre homme, notre amoureux de la nature des grands espaces.

C’est assez proche du cross, c’est une course nature avec changement de rythme. Il faut avoir fait du cross pour être performant.

La route ça fatigue énormément ; le trail : ça réconcilie la course à pied avec le corps.

Côté résultats, il a été champion de France V4 en 2010 à Murat une ville située au pied des contreforts orientaux des monts du Cantal, dans la vallée de l'Alagnon, il le fut ensuite en 2011 à Tardets-Sorholus une commune située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Aquitaine.

Et bien sur lauréat en V4 du challenge Gardois des trails.

 

 

Quels sont les bons souvenirs de Denis

« Ils sont nombreux, car à chaque fois que je participais ou que je participe encore à une épreuve et que mon corps réagi bien je suis heureux…. Mais parmi les bons souvenirs il me reste l’ambiance des stages effectués sur le Mont Lozère, à Font-Romeu ou à Mimizan…

J’ai également en moi le souvenir des rapports humains enrichissants avec les élèves des associations sportives de Gignac, de Béziers, de la Foa et ma première victoire en cross à Carpiagne en 1957 au terme d’un sprint avec le commandant du camp, je bondissais de joie !!!

Et puis j’ai eu le plaisir, le privilège, l’honneur de porter la flamme olympique à Béziers en 1979 et de la passer à un bitterois Yves Brouzet, spécialiste du lancer de poids, détenteur du record de France pendant 34 ans avec un lancer à 20m20 établi à Colombes en 1973 ! »

 

As-tu de mauvais souvenirs

« Mes débuts sur un cross FSGT à St Bauzille de Putois en 1951 la Fédération Française me menace de suspension…. Je serai à nouveau victime de cet abus de pouvoir en 1973 lors du premier Marvejols/Mende.

Un autre mauvais souvenir c’était en 1959, de retour d’Algérie, bien que licencié à l’ASPTT Montpellier j’ai eu l’interdiction de participer au régional de cross qui se tenait à Lunel, sous le prétexte que je n’avais pas participé au championnat départemental !

En 1970 lors du championnat de France de marathon disputé à Fontainebleau, j’ai reçu un blâme de la part de l’ Equipe Technique Nationale ! »

 

Qu’est ce que le sport t’a apporté

« Je dois au sport un bon équilibre physique et mental et dans ma profession la sensation de mieux connaître les hommes, les femmes, les enfants et les familles au milieu desquels je vivais et je travaillais en partageant leurs loisirs.

Je dois au sport et à mon activité professionnelle le goût des voyages, des rencontres diverses en France et ailleurs. »

 

Quelles sont tes plus belles rencontres dans le sport

« La plus belle, la plus durable, la plus sincère et indéniablement la rencontre avec Claudy Benoit… J’ai eu également la chance et l’honneur de croiser des grands noms de l’athlétisme français de Raphaël Pujazon à Alain Mimoun… Miche Jazy, Michel Bernard, Yves Brouzet, Jean Fayolle, René Jourdan, Robert Bogey…. Etc et en Nouvelle Calédonie Lazare, Boulanger, Tchibaou, Lakafia…. (Et j’en oublie) et bien sur René Reboul et Claude et Claude Razon. »

 

Et il y a eu l’aventure Spiridon

L’Association Spiridon Club Languedoc est née en février 1975, ce fût le premier Spiridon Club créé en France, une amicale faite pour la course à pied et pour les coureurs.

Spyrídon Loúis était un athlète grec qui devint le premier champion olympique du marathon des Jeux olympiques d'été de 1896, un nom qui deviendra un le trait d’union des coureurs à pied de France et du monde. Tout est parti en 1972 de Noël Tamini et Yves Jeannotat qui décidèrent de créer une revue international de course à pied son nom « Spiridon », une revue qui a paru sous cette appellation fédératrice jusqu’en 1989.

1972, à cette époque, les courses sur routes ne connaissent pas l'engouement qu'elles connaissent aujourd'hui et restent organisées de façon marginale et sans l'appui de la Fédération française d'athlétisme qui ne jure que par les courses sur piste et se désintéresse des courses hors stade en tentant même d’en interdire le départ. Ce sont les heures sombres de la course à pied, mais des heures au combien fédératrice pour celle et ceux qui voulaient aller de l’avant.

 

 

Quelques histoires

En 1972, Serge Cottereau, alors coureur de demi-fond de niveau international spécialisé dans le 1 500 m, s'inscrit sur un 100 km en Suisse et découvre cette distance à l'ambiance particulière. De retour en France, il cherche le moyen d'organiser une compétition de ce format dans sa région et trouve un soutien auprès de Bernard Vidal, alors président de SO Millau athlétisme. Ils organisent ensemble la première édition des 100 km de Millau sur laquelle souffle un petit vent post-soixante-huitard (pas de prime au vainqueur, pas de podium mais une breloque identique du premier au dernier). (Source wikipedia)

 

Dès 1969, Jean-Claude Moulin a été un des précurseurs, un de ceux qui ont conduit la montée irrésistible de la Course sur Route en France. En 1968 avec son copain Begnatborde et les frères Boudet il crée "les Courses de Café" et "le Tour de Mende" ouvert à tous et à toutes, en invitant les coureurs du coin.
"Le 25 Décembre72" Les quatre gais lurons se retrouvent sur l'Esplanade de Marvejols pour rallier Mende. Dans un quasi anonymat, ayant digéré la Côte de Goudard, la descente caillouteuse de Valcroze, les lacets de Chabrits, et... la dinde de Noël." 
Le parcours était trouvé, la course rêvée allait avoir lieu sur les routes pittoresques de Lozère. JC Moulin et sa bande de copains se décidèrent : le Semi-Marathon "Marvejols-Mende" voyait le jour. Il aura lieu l'été :cesera une course très chaleureuse acceptant tous les amoureux de la course à pied.

Fallait-il encore l'organiser et surtout passer outre bien des règlements pour ces courses qui n'existaient pas encore ?

Le 22 Juillet 73 : Le Départ est donné sous un soleil éclatant, 153 passionnés allaient servir de base à la construction d'un véritable mythe. (Source Marvejols-Mende l’histoire)

 

Revenons à Denis Alcalde, en 75 Bernard Brun lui demande d’être le vice-président du premier Spiridon créé en Languedoc… « Alors que je suis nommé en Nouvelle Calédonie. Bien entendu j’accepte, car il était question du même combat né en 1968 pour la défense des libertés individuelles. L’athlétisme est alors réservé à l’élite et interdit à certaines catégories d’individus (pas le cross). Ce mouvement a permis d’ouvrir pas mal de compétitions en Europe et ailleurs et de rapprocher les sportifs de tous niveaux, de tous horizons.

Nous avons été quelques uns à avoir été menacé de suspension par la Fédération Française d’Athlétisme lors de manifestation ouverte à tous, telle que Marvejols Mende. »

Parmi les combats de Denis et des siens il y a eu l’ouverture de la compétition à tous et un autre combat qui aura mis des années à aboutir l’ouverture du marathon aux femmes avec en point d’orgue l’inscription sur la liste des épreuves des JO de Los Angeles en 1984 du premier marathon Olympique féminin !

 

«  Ce mouvement auquel je suis encore très attaché, a permis d’ouvrir bon nombre de compétitions en France, en Europe et ailleurs et de rapprocher les sportifs de tous niveaux, de toutes confessions.

Actuellement le monde change vite, trop vite, je n’ai pas de message particulier à véhiculer. Je me permets simplement de remercier très sincèrement toutes celles et tous ceux qui se sont dévoués pour pérenniser le cross, l’athlétisme, et leurs composantes et me permettre de goûter encore à cette passion sportive… dévorante !!!!

Pour les jeunes athlètes qui ont rejoins l’athlétisme je leur adresse un grand bravo d’avoir choisi ce sport et d’avoir une passion… Mais attention il faut être sage, et la patience est nécessaire pour arriver au bout des rêves.

Le corps d’un athlètes se forge sur de bonnes bases cardio – pulmonaire entre 15 et 17 ans, alors attention de ne pas brûler les étapes, les sources de renseignements et les conseils existent partout, n’hésitez pas de vous rapprocher de ceux qui ont un savoir en la matière.

Mais attention la fatigue vous guettera, le découragement aussi, mais aller au-delà vaut la peine – la confiance revient.

La vie mérite d’être vécue, la vie d’un sportif aussi, alors bon courage à tous. »

 

 

NB/     Denis Alcalde a reçu la médaille de la Ville de Béziers en 1974, de la Ligue de l’enseignement, de l’UFOLEP bronze et Argent, et enfin la médaille d’argent de la jeunesse est des sports.

 

 

 

Merci à Denis Alcade pour m’avoir répondu avoir toute la gentillesse qu’on lui connaît et à Claudy Benoit de m’avoir fourni les photos pour agrémenter l’article et de l’avoir lu et apprécié en avant première, je tenais à avoir son avis pour être sur de n’avoir pas trop commis d’erreurs !

 

RR

 

Commentaires
Par NOUVEL @ mercredi 11 décembre 2013 20:00
Bravo à ce grand homme ! Merci René pour cet hommage !

Par BENAZET @ jeudi 12 décembre 2013 02:04
............un grand plaisir que ce moment de lecture !!......bravo Denis !!.....tu es exemplaire !!

Par Giardini Giovanni @ jeudi 12 décembre 2013 17:56
Extraordinaire Denis, quel sportif!!
Comment ne pas aller lui dire un bonjour, lorsque on le croise sur les courses régionales ?
Toujours très disponible et souriant.
Merci pour cette lecture ...je ne le connaissait pas comme ça .. quelle vie il a eu et qu'il a encore ..et encore !! Il nous émerveille à chaque présence sur une course .
Bonne continuation Dénis et merci René d'avoir retracé sa vie sportive .

Par Valérie BESSE @ jeudi 12 décembre 2013 22:50
Je me souviens de ce jour où Clémentine, à Anduze a terminé son cross en pleurs, elle avait 6 ans, il était venu lui faire un bisou et la prendre dans ses bras, elle était toute émue, et nous, on a une belle photo! je prendrai le temps de lire ton récit, je n'ai pas envie de le survoler....

Par Frannçoise DUMAS Jean UROZ @ samedi 14 décembre 2013 02:54
Quel bel hommage bien mérité. Denis est quelqu'un que nous apprécions tous beaucoup et qui nous fait toujours plaisir quand on le rencontre. N'oublions pas Mme Alcade, si attachante elle aussi ...
Merci René pour cet article qui nous permet de découvrir Denis ; en effet, il est tellement modeste qu'on est loin d'imaginer un tel palmarès ...
Bonne continuation Denis et au plaisir de te revoir.

Par Steve Rovini @ lundi 23 décembre 2013 21:35
J'ai eu l'occasion de discuter avec lui à St Etienne Vallée Française, à la Lou Catou. C'est un très grand personnage, un exemple pour nous les coureurs, qui fait plaisir à voir, et surtout à voir courir... sa biographie est impressionnante. Merci René de nous conter cette grande histoire sportive.

Par Porotoghese Laura @ mardi 24 décembre 2013 04:34
Un bel exemple pour les générations qui arrivent ! Un bel article également! J'espère pouvoir en faire autant! Merci d'avoir partagé ce magnifique hommage de ce sportif plus qu’impressionnant ! Bonne continuation et bonne fêtes à tous

Par DUMAS Ludovic @ mardi 24 décembre 2013 04:40
Une grande carrière, et toujours la même passion du sport. La gentillesse à l’état pur et pour avoir discuté longuement ensemble, il est encore stressé avant le départ d'une course. La marque des champions. Alors Joyeux Noel Denis et que la nouvelle année t'entraine encore sur de nouveaux sentiers !!!!!!!

Par CEVENNES SPORTS @ lundi 17 mars 2014 02:52
Commentaires provenant de l'article du blog suivant : D, localis� � : http://www.cevennes-sports.fr/News/tabid/461/articleType/ArticleView/articleId/1386/Designez-le-sportif-gardois-de-lannee-2014.aspx

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