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Marvejols Mende 2007 est passé... vue personnelle
Posté le mardi 24 juillet 2007 par René Reboul :: 4091 Vues :: 0 Commentaires :: Article Rating :: Les Echos des Courses sur Route  

Dimanche 22 juillet se déroulait la 35ème de la course de légende, je veux bien sur parler de Marvejols Mende, une épreuve unique en son genre en Languedoc Roussillon, qui a déroulé sa longue procession de coureurs sur son tracé mythique long de 22400 mètres avec ses deux terribles cols à franchir.

3589 ont apprécié les efforts qui ont été accomplis, par les nombreux bénévoles, tout au long de la matinée en faveur du plus grand nombre, rien n’a été laissé au hasard et moi-même qui me trouvais en fin de peloton, je n’ai rien de négatif à signaler, tout à été parfais du début à la fin, hormis mes jambes.

Les points de ravitaillements étaient tous copieusement garnis, les mines qui nous accueillaient été souriantes, les animations toujours aussi dynamiques malgré le flux de coureurs qui se faisait moins dense et les spectateurs toujours aussi nombreux. Car il faut bien l’avouer cette année il y avait du monde sur le parcours pour saluer le passage des coureurs, tous ont été applaudis du premier au dernier, et à l’arrivée après 3h20 de souffrance le dernier kilomètre était toujours noir de monde, c’est ça Marvejols Mende.

Les organisateurs cette année nous avaient même prévu un petit supplément au programme, la relative fraîcheur qui nous a accompagné tout au long de notre aventure lozérienne.

Il faisait même un petit peu frisquet lorsque nous sommes arrivés d’Alès le matin, des chiffres étaient annoncés ça et là, « ce matin nous avions ici 7° », c’est vrai que l’on supportait bien le tee shirt.

La raison de cette inespérée fraîcheur, l’orage qui est tombé la veille, j’ai tout de suite pensé aux coureurs partis d’Anduze en relais le samedi matin à 4h00. Ils étaient une trentaine et ils avaient une double motivation, rejoindre la ligne de départ et surtout mettre en évidence l’Association Coline, une AS du prénom d’une petite fille atteinte du Syndrome de Franceschetti sur le Gard. Sur la ligne de départ Christine GONUL était là avec tout son groupe, elle devait m’avouer que la forte pluie les avaient cueillis à froid, et que le parcours pour rejoindre Mende fût pénible, mais l’envie d’aller au bout était là également… Henri BUISSON le grand père de Coline me dira par la suite, « après l’épreuve, ou nous avons été très bien accueillis par les organisateurs, sur le chemin du retour j’ai suivi le tracé que les coureurs ont emprunté d’Anduze à Mende, j’ai été très surpris par sa difficulté je remercie tout ceux qui ont fait l’effort de rejoindre cette année Mende en portant les couleurs de notre association. »

A 9 heures; nous sommes tous là prêt à nous élancer au coup de fusils, certains se sont longuement échauffés, d’autres ont pris l’option échauffement bref, pour ma part sachant que l’épreuve est suffisamment longue je préfère m’échauffer en rejoignant la ligne d’arrivée après le gong de départ.

La portion la plus facile (pour moi… excusez mais aujourd’hui j’ai envie de parler de moi) est sans aucun doute, celle qui sépare le point de départ au panneau annonçant Mende et sa ligne d’arrivée à 22 kilomètres, ces premiers quatre cent mètres que je fais en marchant calmement derrière le gros de la troupe car à l’arrière nous ne pouvons faire autrement que d’attendre que le peloton se dissipe.

le moment de courir arrive enfin et dès les premières foulées les douleurs encore présentes suite à l’épreuve du Collet de Dèze me rappellent à l’ordre. En marchant, en trottant, je passe comme tout le monde à Bouldoire ou chaque année des spectateurs donnent de la voix pour nous aider à  aller un peu plus vite, puis le pont des écureuils, à ce point précis nous avons pris un peu d’altitude nous sommes à 696 mètres et nous avons parcouru 4900m.

Mais le plus dur reste à faire, avec la première difficulté le col de Goudard qui culmine à 1023m… Une difficulté annoncée depuis 35 ans par cette phrase courte et imagée « ici commence l’enfer » à peine ai-je eu le temps de finir la phrase que mes jambes me semblent plus lourdes, mon souffle plus court, et mon esprit commence à vagabonder « Mais qu’est ce que tu fais là ? Tu es le roi des cons ? » Mais ma volonté a raison de mon esprit, je fais la sourde oreille feignant de ne pas comprendre que je m’adresse à moi.

Heureusement j’ai un objectif, car après 9km100, juste avant d’attaquer la descente, Marie FAUCHER et Bernard VIERNE m’attendent avec une bière bien fraîche, c’est des petits riens comme ça, des attentions, qui font que le chemin semble moins long et la côte moins pentue.

Une fois la côte avalée et la bière descendue me voilà reparti pour une autre difficulté la descente du col… Chaque année c’est pareil j’attends avec empressement de me retrouver dans cette descente et après quelques hectomètres j’ai hâte que celle-ci se termine, malheureusement elle est toujours aussi longue puisqu’elle se termine au 14ème kilomètre.

Heureusement à mi-pente des collègues interrompent mes longues foulées pour me proposer un petit verre de coteaux du Languedoc rouge, un breuvage que j’ai pris le temps d’apprécier. Ce verre était offert avec tant de gentillesse qu’il aurait été indélicat de ne point l’accepter, ça c’est de l’éducation. Sur le point de repartir ils me disent « plus loin à la Briquette le pastis est au frais » 

Me voilà reparti, d’une foulée toujours aussi aérienne, à la rencontre de mes deux prochains rendez-vous et que croyez vous qu’il arriva est bien... rien. A la Briquette pas plus de Pastis (m’aurait on menti ?) que d’Hélène au col de Chabrits.

Lasse d’attendre, Hélène a rebroussé chemin en espérant me retrouver au foirail pensant que j’ai abandonné.

Je poursuis mon effort jusqu’à l’altitude 895m, j’ai dans les jambes 18km900 et croyez moi ils y sont tous bien tassés au fond de mes godasses, il ne me reste plus qu’à descendre calmement vers la capitale lozérienne, facile…

Oui mais c’était sans compter sur ce dernier kilomètre, un dernier kilomètre interminable, un dernier kilomètre ou les crampes ont eu raison de ma volonté de terminer à 3’ au km pour épater les copains.  

Le sport c’est bon pour la santé, pas pour la mienne!!! mais je serai à nouveau présent en 2008 pour le 36ème Marvejols Mende… J’ai un an pour me remettre.

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