Tout à une fin, et la fin que je vais vous annoncé aujourd’hui et une fin douloureuse, celle d’un père que j’ai eu à mes côtés durant 51 ans
51, c’est un bon chiffre, car il aimait retrouver ses enfants (nous sommes quatre, Claude, Sabine, Bernard et moi-même) autour d’un verre de 51 servi avec plaisir et avec une joie non dissimulée, c’était un rituel, un moment privilégié.
Autre rituel le café du matin et pour moi le compte rendu du journal.
A 8heures 30, tous les jours je savais à quelle page me diriger pour voir l’info qui m’intéressait sur Midi Libre, j’allais ainsi à l’essentiel puis ensuite je survolais l’actualité.
Ce matin comme tous les jours il s’est levé à 5h30, puis il est allé chercher son journal à la boite aux lettres, ensuite après avoir descendu la poubelle il a pris un petit déjeuner réparateur et mérité, accompagné d’un petit verre de merlot.
Puis tout s’est enchaîné… impossibilité de se lever, je l’ai accompagné sur son canapé, là il est tombé dans le coma, hémorragie cérébrale diagnostiqueront les médecins, et enfin départ vers un monde meilleur comme l’on dit à 14h00.
Il avait 82 ans depuis lundi. Nous avions fêté cela dimanche dernier, toutes les occasions étaient bonnes pour se retrouver autour d’une table garnie.
A présent s’il nous voit, il doit être heureux, ses enfants, ses petits enfants, sont tous là arrivés en hâte de Bailleul (59), de Versailles (78) de Vannes (56) pour soutenir leur mère et grand-mère qui ne comprend pas ce qui lui est arrivé d’une façon si brutale.
C’était « un vieux couple » comme il en existe beaucoup, avec ses chamailleries quotidiennes.
Il m’énerve disait elle je ne le supporte plus !!!
Quel sale caractère elle a ta mère !!! Répondait il
Mais cela ne les empêchait pas de vivre l’un à côté de l’autre, s’inquiétant l’un et l’autre à leur tour de la santé du pénible d’à côté.
En à peine 6 heures un pénible est parti, brisant ce lien qui les unissait depuis de si nombreuses années.
A 19 heures nous nous sommes retrouvés autour du 51, dans ses réflexions sur un avenir incertain, mais inéluctable, il avait souhaité que cela puisse se passer ainsi, nous avons exaucé l’un de ses souhaits.
Mais franchement tu nous manquais papa.
Si je parle de cela sur Cévennes Sports, c’est que Francis c’est son prénom, a été celui qui m’a poussé au sport et à découvrir l’athlétisme, celui qui m’a suivi durant des années et qui ne manquait pas de m’interroger chaque semaine pour savoir ou je me déplaçais le week-end.
Il m’a permis de vous rencontrer vous tous, coureurs à pied, athlètes ou sportifs de tout horizon.
Je lui dois, entre autre, le plaisir d’être à vos côtés régulièrement.
Rendez-vous est donné au crématorium de St Martin de Valgalgues à 17h00 pour un moment de recueillement.
Ni fleur, ni couronne, merci.