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Génétique et faribole (suite)
Posté le lundi 30 mars 2009 par :: 7227 Vues :: 2 Commentaires :: Article Rating :: le Bloc Note de BB  

Les noirs plus doués que les autres?

…poussés vers le sport par des professeurs d’EPS. «Ils pensent que certains enfants, en particulier les jeunes Noirs, font mieux de viser une carrière sportive, parce qu’ils ne réussiront jamais à s’imposer dans la finance ou en médecine par exemple», dit B. Carrington.
Le sociologue évoque les nombreuses recherches effectuées dans ce domaine. L’une des études les plus récentes, menée par Sid Hayes et John Sugden de l’université de Brighton, a porté sur les attitudes de 35 professeurs d’EPS dans une région des Midlands très cosmopolite. Plus de 80% d’entre eux ont estimé que «les élèves noirs ont tendance à être avantagés en sport», particulièrement en athlétisme. Près de 75% de ces professeurs attribuaient la réussite sportive de leurs élèves noirs à des «raisons physiologiques».

Explications de type «biologique»

…Ces fausses «explications biologiques» remontent, selon Ben Carrington, au mouvement eugéniste des années 20 et 30, né en Amérique du Nord et répandu ensuite en Europe. Il s’agissait de créer une hiérarchie des races, où les Noirs étaient tout en bas de l’échelle, et d’affirmer la notion de population supérieure du point de vue génétique. «Ces travaux étaient intrinsèquement racistes et n’ont jamais été scientifiquement validés», précise le sociologue.
Le mouvement eugéniste n’a plus fait parler de lui après l’holocauste. Mais Ben Carrington voit aujourd’hui réémerger, à travers la génétique, certains de ses «arguments biologiques», et les mêmes conceptions idéologiques. Certaines personnes s’imaginent, à tort, que des savants vont bientôt découvrir des différences entre races. «Nous savons aujourd’hui que le corps humain comporte environ 100 000 gènes. Or, moins de 10 d’entre eux ont un quelconque rapport avec la couleur de la peau. Il y a manifestement des différences entre groupes humains», poursuit le sociologue, mais elles sont liées à la géographie. Lorsque les hommes se sont répandus sur la planète, ils se sont adaptés à leur environnement naturel et ont transmis ces modifications à leurs descendants.

«Le gène qui fait courir les Noirs»

Il n’en demeure pas moins que beaucoup continuent de croire qu’on va découvrir demain le gène qui fait courir les Noirs plus vite. «Alors, on va aussi découvrir, parmi la classe ouvrière anglaise blanche, le gène du billard ou du jeu de fléchettes, ironise le sociologue. C’est ridicule. Personne ne prétendra jamais que les Canadiens ont le gène du hockey sur glace. Mais, à chaque fois qu’un Noir l’emporte, on avance des arguments génétiques!». Ces arguments servent souvent à nier ou à minimiser les efforts acharnés et l’intelligence des champions noirs, en particulier dans les médias, estime Ben Carrington. Sans aller jusqu’à suggérer que le racisme serait inhérent aux commentateurs sportifs, le sociologue constate qu’ils ont tendance à traiter les athlètes différemment suivant la couleur de leur peau. Souvent, affirme-t-il, ils soulignent les aptitudes naturelles des athlètes noirs tandis qu’ils mettent en avant la volonté et la stratégie subtile des athlètes blancs.

… «Un Noir doit être loin devant les autres pour que sa sélection soit incontestable, dit Ben Carrington, et cela brouille, dans l’esprit des gens, l’image des performances des Noirs. Le public ne prête jamais attention aux Noirs dont les performances sont moyennes car ils ne sont pas sélectionnés. Donc, les gens disent: “Tu as vu? Il y a sûrement quelque chose de particulier chez les Noirs”.»

Amy Otchet

Courrier de l’UNESCO

 

Commentaires
Par Prax @ mardi 31 mars 2009 02:42
Ben Carrington aurait tendance à dire que non les coureurs d’originaires d’Afrique du Nord et de l’Ouest ne courent pas plus vite que les blancs. Surprise ! Me diriez-vous.

À mes yeux, il ne faut pas chercher du côté des caryotypes ou les hommes sont tous identiques à 99,8% selon Lewontin. Entine rajoute que nos gènes sont égals à ceux du chimpanzé à hauteur de 98,4%.

Des raisons sociales ? Les jeunes Kenyans peuvent assurer leur avenir et celui de leur village/famille par la réussite dans l’athlétisme. Pour exemple, les salaires des athlètes sont plus élevés que ceux des professeurs. L’armée et la police ont depuis longtemps consacré une part très importante au sport. Ces institutions n’hésitent pas à payer des athlètes à courir pour qu’ils puissent s’entraîner correctement. Nous serons d’accords pour dire que le Kenya propose des « structures d’entraînement » à Iten ou Embu. Chose plus rare dans d’autre pays des hauts plateaux Ex : Ouganda et Burundi. La même remarque peut-être mise en avant avec Ifran pour le Maroc. Le Maroc qui fournit de très bon athlètes également.

L’altitude est un facteur d’entraînement positif environ 2000m à 2500m mais n’est pas la clé de la réussite. Les athlètes kenyans sont tous originaires de la vallée du rift et appartiennent souvent à la tribu des Kalenji.

Envisager une émulation de ces populations pour la course à pied. La volonté de faire comme ses aïeux, le cousin ou autres. Mon père était un bon coureur, je serais un bon coureur. Thèse purement personnelle.

Selon un article publié dans Science, la clé du mystère résiderait dans la capacité des Kalenjin à résister à la fatigue. Ils produiraient moins de lactates que leurs homologues européens. À consommation d'oxygène égale, ils jouiraient aussi d'un rendement plus efficace ce qui, selon Saltin, s'expliquerait par une répartition plus avantageuse du poids corporel. Son équipe a en effet trouvé que les mollets des Kenyans étaient en moyenne 400 grammes plus légers que ceux des Européens. Or, on sait qu'un poids de 50 grammes en plus dans les chevilles se traduit par une élévation de la consommation d'oxygène de 1%. Ces 400 grammes feraient donc une différence de plus ou moins 8%.

En conclusion, il faut tout revoir les Éthiopiens détrônent les Kalenjin. (rire). Pour finir, je me suis souvent posé cette question. La réponse reste floue. Il y a bien un jeune canadien qui a décidé de vivre dans la vallée de rift pour un jour peut-être battre le record de son pays en matière de marathon 2h10. L’aventure humaine me tenterait également les records moins.

Par bernard brun @ mercredi 8 avril 2009 23:21
Au marathon de Paris ils ont remis çà!
Ils ont rajouté "génétique"...mais Diagana a dit "chez les femmes la meilleure c'est une japonaise" et là le phénomène est devenu culturel! Va comprendre Charles!!!

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