Moi je suis d’accord, moi je ne le suis pas, aujourd’hui je n’ai pas l’envie d’entrer dans un débat visant plus à déstabiliser un club qu’un individu et il est la le fond du problème.

Quel dérision par rapport à la mort d’un coureur qui courait avant tout pour se faire plaisir, en regardant son voisin comme un ami et en ignorant celui qui ne le regardait pas. Cette ignorance ce n’était pas de l’indifférence c’était de la sagesse.

Hier au soir, Michel MENA, qui était a Cendras où je me trouvais comme présentateur de la Ronde, m’a téléphoné pour m’annoncer la mort d’un coureur de Montpellier. « Il avait 61 ans, il se prénommait Charles » son nom il ne le savait pas. Charles était parti, le matin, courir au Thor dans le Vaucluse.

J’ai mis tout de suite un nom sur ce Charles. Mais non, ça ne pouvait pas être lui.

N’en sachant pas plus je me suis dirigé vers un de ses collègues Montpelliérain André ADELL, André a confirmé mon doute, le matin ils étaient partis ensembles.

Charles, ne faisait pas de bruit, il aimait avant tout se retrouver au milieu de nos pelotons pour passer le temps avec ses amis. Des podiums il n’en a jamais fait, mais il arborait toujours un large sourire, signe évident de sa satisfaction d’être là, quelques soient les conditions climatiques, quelque soit sa performance du jour.

Hier en ce dimanche 12 avril, après une courte période d'absence suite à une blessure au genou, et n'y tenant plus Charles a décidé de se diriger vers Le Thor.

Je penses à ce texte que j’ai récemment placé dans la rubrique « dialoguons », parlant de ces coureurs qui attendent avec impatience le dimanche pour enfiler leurs baskets, et de ceux qui maudissent la maladie, la blessure qui les tiennent éloignés des pelotons.

C’était le cas de Charles, il en avait assez d’être raisonnable, il voulait goûter à nouveau au plaisir de se retrouver sur une ligne de départ, pour sa sortie dominicale.

Sortie dominicale, plutôt que compétition, un terme  plus réservé à «une certaine élite », dont il ne faisait pas parti.

Charles voulait se rassurer, il voulait à tout pris savoir si ce satané genou, qui le faisait souffrir depuis peu, allait enfin tenir le coup.

Doute, espoir… Son espoir ne me semble pas difficile à imaginer, loin de lui l’idée de tomber de dérisoires chronos, son espoir devait être situé sur une autre route, pour se retrouver dans huit jours ailleurs en courant.  

Le genou aurait-il tenu le coup? Il  ne le sera jamais car c'est son coeur qui a lâché après quelques foulées parcourues dans le Pays Vauclusiens.

Il s'est arrêté sur le bord de la route, pour ne plus se réveillait, laissant ses camarades de courses s’éloigner sans lui.  

Son nom ne vous dira peut être rien car il aimait l'anonymat, mais beaucoup se souviendront de lui comme un coureur sympa.

Hier j'ai eu son visage face à moi, mais je ne le verrai plus. Ce coureur était Charles FAUROUX, un coureur de l'Hérault qui nous manquera. Sa dernière prestation sur le Gard il l’avait fait à Langlade, en février.

J’ai également une pensée pour ses amis qui étaient avec lui, Ghislaine et André ADELL.

Une pensée pour André qui a, comme à son habitude, donné le meilleur de son état de forme actuel,  pour entrer sur le podium V3.

Dérisoire était ce podium, quand il a appris qu’un copain, le sien, venait de partir, même s’il la fait basket aux pieds.