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Marvéjols Mende 2004
Posté le samedi 24 juillet 2004 par René Reboul :: 3501 Vues :: 0 Commentaires :: Article Rating :: Les Echos des Courses sur Route  

La Légende en marche…

 

C’est une affluence de coureurs venus des quatre coins du monde qui était massé au bord de la Colagne, plus de 4000 participants nous avaient annoncé les organisateurs, pour une épreuve hors du commun qui relie Marvejols, ville Royale du Gévaudan située dans la Vallée de la Colagne aux portes de l'Aubrac et de la Margeride, à Mende Préfecture de la Lozère, ville située sur les bords du Lot entre le Mont Lozère, les Cévennes et le Causse de Sauveterre..

A Marvejols, la bête du Gévaudan trône à proximité du départ, imperturbable. Depuis plus de 30 ans, elle en a vu des coureurs, de tous les sexes, de tous les âges, de toutes les nationalités, qui sont passés à ses côtés sans même la regarder. Elle « La bestio del Gebaudan », l’envoyé de Dieu venue châtier les hommes selon certaines croyances, elle qui a semé la terreur durant quelques années, ne doit pas en revenir de ce manque d’intérêt pour son aspect imposant et terrifiant. Mais elle sait que tous ceux qui se trouvent ainsi blottis, ne le sont pas par crainte de la résurrection d’un passé sanglant, elle sait qu’ils ont tous une idée en tête, un objectif avoué, franchir cette interminable ligne d’arrivée située sur la place du foirail à Mende après avoir franchi les deux difficultés du jour le Goudard puis le Chabrit après une ballade de 22 km 400 m.

Deux cols de 1ère catégorie pour certains, hors catégories pour d’autres, mais éprouvant pour tous. Car même si certains franchissent ces difficultés plus vites que d’autres, tous éprouvent une énorme satisfaction lorsque les fanfares commencent à devenir audible, signent d’une animation toute proche et de la présence de nombreux spectateurs venus les encourager en ces hauts lieux le l’histoire de la course à pied qui s’est dévelopée ici en Lozére.     

 

Noir c’est noir et je n’ai plus d’espoir…

 

Et oui comme le chante si bien Johnny, les Européens doivent désormais ce faire une raison car c’est devenu une habitude chaque année un groupe de Kenyans se retrouvent à la lutte pour la victoire au Marvejols Mende, mais cette année un éthiopien les a tous mis d’accord.

Il n’est pas difficile de les décerner au milieu de la foule, car bien sûr s’ils sont noirs c’est évident, ils ont aussi une autre particularité, que je ne possède pas, ils sont frêles, menus, « maigroustel » comme ont dit dans le midi… Vé les pôvres ils font pitiés ! , comme aurait pu le dire le grand Raimu, une caractéristique qui pour le « coureurs plaisirs » semble être le fruit d’une maladie bien grave…

Mais voilà lorsque la course s’élance, lorsque la course s’élève, lorsque la course se durcit, ils sont tous là, eux « les malades », donnant l’impression de faire une course par équipe à l’image de l’US Postal d’Armstrong dans le tour de France, ils étirent de leurs foulées amples et fluides le cordon de coureurs internationaux qui serpente au milieu des rampes infernales du Goudard.

Le célèbre MOULIN (pas l’inspecteur, l’autre) est là, juché sur sa moto, quelques instant plus tard la tête de la course arrive et les premiers coureurs passent devant nous, impassible à notre présence, à nos encouragements, les traits marqués par l’effort qu’ils viennent d’accomplir, mais l’air serin. Heureusement les copains à l’arrière arriveront bientôt, plus loquaces, plus humains… Ils en « chient » eux, mais ils sont heureux d’être là, simplement pour le plaisir de vivre cette fête estivale.

 

520 bénévoles pour la fête de la course à pied.

 

C’est le chiffre magique, car au-delà du nombre de participants qui reste conforme au souhait de Jean Claude MOULIN et de son équipe, qui privilégient avant tout le côté conviviale avec une certaine idée de la course à pied que Jean Claude n’a de cesse de vouloir imposer, un côté conviviale ou, le néophite se retrouve aux côtés de certaines « Star » accessibles et sympathiques à l’image de Michel LELUT, Philippe RAYMOND et Dominique CHAUVELLIER pour ne citer qu’eux, c’est le nombre de bénévoles qui gravitent autour de cette organisation hors pair qui est le plus remarquable. Plus de 500 personnes au service des coureurs.

Des jeunes, des moins jeunes animés par les mêmes passions, la course à pied bien sûr, mais également le plaisir de faire découvrir leur Lozère. Ils sont fiers de vivre dans ce département ou il fait bon respirer l’air pur des monts tout proches ou, il fait bon travailler, et ou il fait bon accueillir une population de « gens de la ville » qui l’été venu viennent se ressourcer à l’abri de la pollution.

 

Des animations tout au long du circuit…

 

C’est dur, très dur, les coureurs les yeux rivés sur la pente du Goudard ou du Chabrit, osent à peine lever la tête de peur d’apercevoir encore et toujours quelques lacets sordides, et inhumains, soudain un bruit, un son, arrive à leurs oreilles, puis une mélodie, alors ils sortent de leur hypnose, le seuil de la difficulté arrive, la fanfare ou l’orchestre annonce ce moment béni.

La haie de spectateurs se fait compacte comme dans les grandes étapes du tour de France ou l’effort du premier comme du dernier est apprécié à sa juste valeur par une foule chaleureuse, un lieu ou il fait bon se restaurer avant de se relancer à la conquête de Mende qui à chaque foulée est un peu plus proche.

 

Un final grandiose

 

Le panneau indicatif nous annonce enfin que nous venons d’entrer dans la ville de Mende. Mais la place du Foirail est encore loin, encore un kilomètre à accomplir, un kilomètre qui n’en fini pas. Mais ce kilomètre est jalonné de spectateurs, autant de supporters, une foule impressionnante qui nous pousse vers le but, la voix de Jean Pierre BUIX arrive à nos oreilles, réconfortante.

« Allez courage encore trois cent mètres, encore deux cents mètres, cents mètres », Jean Pierre est enfin visible, la ligne d’arrivée aussi.

Ouf que ce fût dur, cette année, mais c’est promis, l’an prochain on remettra ça.

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