On avait la Cèze pas très loin ou le Gardon plus près de Vézénobres, ça c’était connu. Mais inconnu jusqu’à ce samedi en fin d’après midi dans la cité médiévale, une toute nouvelle rivière de bonheur s’est soudain mise à couler : des berges illuminées par plus de 1000 lumignons les spectateurs ont pu s’étonner de voir passer tout d’abord des champions de course à pied comme Ludovic Pagès ou Jana Lelut, puis des coureurs givrés déguisés en cadeau de Noël, en blonde platine, en équipe d’urgentiste.
Que se passait-il ? Jean- Pierre Buix au micro n’hallucinait-il pas en annonçant « c’est extraordinaire ce qui se passe ce soir à Vézénobres ! ». Vite composons le 118-218, deux charmantes hotesses nous informent qu’un kayakiste vient de les doubler, et qu’elles aperçoivent rataplan et les Daltons tout droit venu de la cité voisine des mages qui comme à l’accoutumée font leur show pour réchauffer les cœurs. Les percus africaines répondent aux tambours de la batoucada brésilienne, si bien qu’aucun coureur ne ressent de douleurs dans les jambes, mais le souffle s’accélère au passage des groupes de rock dans la montée de l’horloge. Puis dernier passage en descente dans la rue basse pour un moment de détente dans un parterre de lumignons et de coquelicots, éclairés par de multiples soleils de nuit.
L’arrivée est proche, et 283 givrés vont la franchir. Puis les distinctions remises aux coureurs méritants, un repas de clôture initié à l’occasion de la venue des 35 membres du club de Fos sur Mer nous rappelle que cette rivière n’a existée que l’instant d’une simple course.
J.C Boyer
Jean-Yves PICCINALI et Eric ROSSO avant la course |